Conférence-débat lundi 4 avril 2022
La vidéo est en ligne sur la chaine Youtube de l'association Autogestion.
https://www.youtube.com/watch?v=zcr3tz9VorY
Bienvenu-e sur Alter Autogestion. Vous trouverez des références et des articles en français ou en castillan sur l'autogestion et l'Amérique Latine. Bonne visite !
La vidéo est en ligne sur la chaine Youtube de l'association Autogestion.
https://www.youtube.com/watch?v=zcr3tz9VorY
C’est en 2001 que pour la première fois que l’on a prêté attention sur un phénomène que des secteurs du mouvement ouvrier menaient depuis au moins dix ans avant le déclenchement de l'épidémie : la lutte pour la récupération et l'autogestion de diverses usines et unités de production, un processus connu par la suite sous le nom d'entreprises récupérées par leurs travailleurs (ERT). Dans ce texte, nous proposons une évaluation critique des limites et du potentiel de cette importante expérience argentine.
Il est assez fréquent que, pour faire référence au mouvement des entreprises récupérées en Argentine, on établisse une relation avec les événements de 2001 ou, directement, on l'identifie comme ayant surgi à cette époque. Les usines récupérées, ainsi que les piqueteros et les assemblées populaires, apparaissent comme les nouveaux mouvements sociaux qui représentent une rupture avec tout ce qui avait précédé, nés lors de la rébellion des 19 et 20 décembre.
Par Richard Neuville
Au cours des quatre années de gouvernance néolibérale de Mauricio Macri (2015-2019), les entreprises récupérées par les travailleur-se-s (ERT) firent preuve d'une résistance énorme pour continuer à produire. Elles espéraient bénéficier d'un répit et d'un soutien de la part du nouveau président de la nation argentine, Alberto Fernández, péroniste de centre-gauche, qui prit ses fonctions le 10 décembre 2019. C'était sans compter avec la pandémie, qui allait sévir et affecter le secteur économique, dont les ERT. Pourtant, pour la première fois, plusieurs militants historiques du processus de récupération d'entreprises par les travailleur-se-s et universitaires spécialistes de ce mouvement étaient appelés à occuper des responsabilités dans des ministères et organismes liés à l'économie sociale à partir de 2020. Nous allons analyser ici brièvement ces évolutions.
Par Patrick Le Tréhondat et Richard Neuville
Dans le cadre des activités de la VIIIe Rencontre internationale des travailleur-se-s qui se déroule à distance actuellement à Mexico 1, le 9 septembre dernier, le département des relations sociales de l’Université autonome métropolitaine de Mexico (UAM-Unidad Xochimilco) effectuait une visite virtuelle, consultable en temps réel, au Centre de services communautaires des femmes en lutte (Centro de Servicios Comunitarios Mujeres en Lucha) 2.
Le réseau international de l'Économie des travailleuses et travailleurs annonce la réalisation de sa VIIIe rencontre internationale à Mexico du 30 août au 31 octobre 2021. Nous invitons les travailleur-se-s des syndicats démocratiques, des coopératives, des entreprises récupérées et autogérées, des organisations de l'économie sociale et populaire, les universitaires, les spécialistes et tous les autres intéressés par une nouvelle économie des travailleur-se-s à y participer.
René LOURAU *
Nous publions cet article paru en mars 1971 dans la revue Autogestion et socialisme n°15 car il synthétise bien l'expérience de la Commune de Paris.
Parce qu'elle a expérimenté, dans une situation de crise sociale, politique et militaire, des formes nouvelles d'organisation sociale ; parce qu'elle a mis en avant le rôle des marginaux dans l'action de changement ; et parce qu'elle a révélé in vivo le lien entre changement dans les rapports sociaux et développement des forces productives, la Commune de Paris, en 1871, peut être qualifiée de laboratoire historique. « Laboratoire historique » n'est pas une métaphore, ni une reprise historiciste de la notion de « laboratoire social ». Il faut prendre l'expression au sens d'expérience concrète, cumulative, enrichissant la théorie politique et sociologique ainsi que la pratique du mouvement ouvrier international.
Par Alexandra Cretté, Marion Décavé et Richard Neuville
La VIIe Rencontre internationale de l’« Économie des travailleuses et des travailleurs » s’est tenue au sein de l’École nationale Florestan Fernandes (ENFF) à Guararema à soixante-dix kilomètres de São Paulo (Brésil) du 25 au 29 de septembre 2019. Les précédentes rencontres avaient eu lieu à Buenos Aires (2007 et 2009), Mexico (2011), João Pessoa (Brésil, 2013), Falcón (Venezuela, 2015) y Pigüé (Argentine, 2017). Comme c’est le cas depuis 2015, elle a été précédée par trois rencontres régionales qui ont été organisées à Santiago du Chili pour l’Amérique du Sud, à Mexico pour l’Amérique du Nord et Centrale et à Milan pour la région euro-méditerranéenne entre l’automne 2018 et le printemps 2019. Les choix du Brésil et de l’école des cadres du Mouvement des travailleur-se-s ruraux sans-terre (MST) ne sont pas le fait du hasard.
Tout a débuté en 2013, à la suite d'une rencontre entre des travailleur-se-s de l’usine occupée, Rimaflow, près de Milan, et d'une association de producteurs agricoles de Calabre, au sud de l’Italie, SoS Rosarno. Cette association avait été créée après la révolte des migrant-e-s de 2010, dans la ville de Rosarno, dans le but de revendiquer une égalité salariale entre les italien-ne-s et les migrant-e-s.
On a d'abord commencé par l'échange de produits tels que les oranges de Calabre, la production et la distribution de liqueurs (Limoncello) avec le nord de l’Italie. Par la suite, un réseau de production et de distribution s’est constitué avec d’autres associations, des coopératives afin de construire une alternative à la Grande Distribution Organisée (Gdo), qui est complice de l’exploitation dans le travail agricole. En outre, ce réseau lutte également contre la dévastation de l’environnement.